
Il était une fois, avant que le coronavirus ne s’abatte sur nous, j’ai fait des nouilles, et c’était vachement bon. Je vous raconte quand même ?
Malgré le mot « Taiwan » dans le nom, ce mazesoba nous vient du Japon, plus précisément de Nagoya. C’est une invention récente (2008) qu’on doit au chef d’un petit restaurant de ramen. Voulant ajouter un nouvel élément à sa carte, il a tenté de faire des « Taiwan ramen », des ramen en bouillon avec du porc haché épicé. Mais il s’est rendu compte que le porc n’allait pas du tout avec le bouillon qu’il avait préparé. Il allait tout jeter quand un collègue lui a proposé de les manger sans bouillon. Ce fut la révélation, et depuis le plat s’est répandu dans tout le Japon !

Les mazesoba partent donc du concept de ramen, mais on enlève le bouillon, qui est souvent la partie la plus longue et complexe à faire. La recette devient hyper facile et le résultat est à tomber par terre.
« Maze » vient de « mazeru » (混ぜる) qui veut dire mélanger, et « soba » désigne ici les nouilles chinoises. Vous connaissez peut être le terme « soba » pour parler de nouilles de sarrasin, ce qui est correct aussi, et le sarrasin lui même s’appelle aussi « soba » en Japonais (蕎麦). Mais pour une raison que j’ignore, dans certains contextes le mot désigne aussi les nouilles chinoises à base de blé (中華そば), comme dans le yakisoba (nouilles sautées) ou ici le mazesoba. Donc non, on ne met pas de soba dans le yakisoba, ni dans le mazesoba. Voilà, j’en suis sûre, de quoi briller dans vos prochains dîners. Enfin, quand le confinement sera fini…
Source : la recette a été proposée par Manami Kase sur le site Nadia.
Recette de taiwan mazesoba (台湾まぜそば)
Nouilles à mélanger originaires de Nagoya
Ingrédients
Pour les nouilles
- 1 portion de nouilles de blé chinoises (environ 125 g pour des nouilles fraîches)
- 1⁄2 c. à café d’huile de sésame grillé
- 1 pincée de sel
Pour la viande
- 100 g de porc haché bio ou plein air1
- 1⁄2 c. à café d’huile de sésame grillé
- 1 c. à café de toban djan (sauce pimentée aux fèves)
- 1⁄2 c. à soupe de sauce huître
- 1⁄2 c. à soupe de sauce soja
- 1⁄2 c. à soupe de sake
- 1 c. à café de sucre
Autres toppings
- 1 ou 2 tiges de ciboule ou d’oignon blanc
- 25 g de ciboule de Chine ou de ciboulette
- 1 à 2 gousses d’ail
- 1 feuille d’algue nori grillée (les mêmes que pour faire les maki)
- 5 g de katsuobushi (flocons de bonite)
- 1 jaune d’oeuf
Pour finir
- Un peu de riz cuit (facultatif)
- vous pouvez hacher de la poitrine de porc ou autre morceau plutôt gras, avec un hachoir à viande, un robot mixeur, ou simplement au couteau [retour]
- 1 c. à soupe = 1 cuillère à soupe standard rase = 15 ml
- 1 c. à café = 1 cuillère à café standard rase = 5 ml
Instructions
- Préparez tous les toppings.
- Coupez les parties vertes de la ciboule en rondelles (utilisez le blanc dans une autre recette).
- Coupez la ciboule de Chine en morceaux de 5 mm.
- Hachez finement l’ail ou bien utilisez un presse ail.
- À l’aide de ciseaux coupez l’algue nori en filaments de 5 mm de large environ 5 cm de long.
- Passez le katsuobushi au mixeur pour obtenir une poudre assez fine.
- Préparez la viande. Faites chauffer 1⁄2 c. à café d’huile de sésame à feu moyen, ajoutez le toban djan et faites revenir quelques secondes. Ajoutez la viande, mélangez et faites cuire 5 minutes ou jusqu’à ce que la viande soit cuite et colore. Ajoutez la sauce soja, sauce huitre, le sake et le sucre. Faites revenir encore quelques dizaines de secondes, jusqu’à ce que la sauce réduise un peu sans disparaître complètement.
- Faites cuire les nouilles en suivant les instructions du paquet. Égouttez les puis mélangez avec 1⁄2 c. à café d’huile de sésame et 1 pincée de sel.
- Placez les nouilles dans un grand bol ou une assiette creuse. Placez la viande au milieu, puis disposez les autres toppings sur le pourtour. Pour finir, ajoutez un jaune d’oeuf au centre.
- Mélangez tout avant de déguster. S’il reste des toppings au fond du bol, vous pouvez ajouter un peu de riz pour finir.